C’est chez lui que Damien a accueilli quelques adhérentes désireuses d’apprendre à fabriquer leur compost. La durée de formation de cet engrais vert prend trois à quatre mois et nous avons la chance de vivre sous un climat qui permet de composter toute l’année. Il utilise simultanément plusieurs bacs afin d’en avoir toujours prêt à l’emploi.
La technique est simple. Il dépose en couches successives des déchets végétaux (tonte et taille qu’il a préalablement broyés) et l’intégralité des déchets alimentaires de la famille coupés en petits morceaux. Tous types de déchets organiques conviennent sauf les arêtes et les os qui ne se décomposent pas. Il faut veiller à respecter un équilibre entre les matières sèches (carbone : bois, herbe séchée, feuilles mortes,…) et les matières humides (azote : herbe fraîchement tondue, épluchures, …)
Chez Damien, le petit plus est qu’on utilise des toilettes sèches avec sciure et copeaux de bois. Tout ceci est également déposé dans les composteurs. Pas d’odeur particulière, nous l’avons constaté, et la présence de minuscules insectes, les cétoines, atteste de la bonne santé du compost. Car la décomposition est rapide à condition de respecter quelques principes simples :
– Placer de préférence les composteurs à l’ombre.
– Maintenir une humidité suffisante en arrosant ou en ouvrant le couvercle lorsqu’il pleut.
– Brasser le compost une à deux fois par semaine à l’aide d’un tourniquet. (Possibilité de commander celui que Damien utilise, si plusieurs personnes intéressées)
Notre hôte nous a ensuite entraînées vers son potager où nous avons pu vérifier l’effet bénéfique du compost. Une terre souple et légère, et de beaux légumes promettant de bien produire cet été.
Toilettes sèches ou pas, nous pouvons tous nous y mettre. Nous réduirons significativement le volume de nos déchets ménagers et fertiliserons notre sol de façon naturelle.
